OS sans titre

OS sans titre (je suis ouverte aux propositions)

Que dire, sinon que tu me manque ? Que la vie n’est plus qu’une page vide sans toi, et que je regrette tout de toi…

Je ne savais pas qui tu étais, ni ce que tu étais, que je t’aimais déjà. Cette attirance m’a détruit. Nous a détruits. Savais-tu que cela finirait ainsi ?

Ton nom, dès le premier jour, résonna à mes oreilles comme la plus pure des merveilles, me laissant quasi haletant. Le moindre frôlement entre nos deux mains suffisait à démarrer en moi un grand brasier, et le moindre de tes regards, même innocent, suffisait à me faire vaciller.

« -Chris. Chris. »

Tu m’appelais gentiment, tendrement, d’une voix douce, semblable au murmure du vent, et je fondais littéralement. Puis tu m’embrassais dans la nuque, couché contre moi. Je gémissais quasiment, ouvrais les yeux, et bougeais de sorte à de faire face.

Ah, comme c’était injuste. Tu trichais ! Ce sourire était inhumain, capable de réchauffer le plus glacial des êtres, et de rendre jaloux les plus indifférents. Et j’étais jaloux, chaque fois que tu adressais ce trésor qu’était ton sourire à un autre que moi.

Je me collais tout contre toi, inhalais ton odeur. Tes lèvres se soudaient aux miennes, et le temps était l’unique chose capable de briser cet instant alors.

« Je t’aime » soufflais-je contre tes lèvres.

Encore un sourire.

« Dis-le-moi encore » tu réclamais.

C’était à mon tour de sourire alors.

« -Je t’aime. Je t’aime…je t’aime, Aziel.

-Je t’aime aussi. »

Un autre baiser, et je rejoignais les anges au paradis.

Ces instants de pur bonheur, d’extase intense, auraient-ils pu durer plus longtemps ?

Oh, comme j’aurais aimé sentir, ne serait-ce qu’une fois de plus, tes mains découvrant mon corps, comme si c’était la première fois à chaque reprise, tes lèvres en caresser le moindre recoin, et ton regard plongeant jusqu’à la plus sombre partie de mon être.

J’aurais voulu, oui, que tu m’embrasse encore et encore. Que tu me dises que tu m’aimes, aussi.

Et la nuit, quand tu me croyais endormi, j’aurais voulu encore entendre tes pleurs quasi silencieux, et sentir tes larmes atterrir sur mon corps nu.

Tu le savais, n’est-ce-pas ? Sinon pourquoi pleurais-tu chaque nuit passée tous les deux ?

«A Chris…

 Je n’aurais pas eu le courage de te faire face, finalement.

Je m’en vais, mon tendre amour.

Il y a nombre de choses que je ne t’ai encore jamais dites…à quel point j’aime ton visage. Tes yeux. Tes sourires. Ton caractère têtu. Tes doux gémissements.

Et tant de choses que j’aurais aimé avoir le temps de te dire.

Mais je pars aujourd’hui, je rentre dans mon royaume, et disparais ainsi de ta vie à jamais.

Je vais sûrement épouser une de ces pauvres femmes qui ne m’aimera jamais. Et que je n’aimerais jamais. Nos regards ne se croiseront plus jamais.

Et je ne te le dirai plus, alors laisse moi te l’écrire une dernière fois….Je t’aime, Chris. A tout jamais comme au premier jour, je t’aimerai.

 Aziel. »

C’est dur. C’est si dur, sans toi !!

Je suis un spectre sans voix, seul dans le monde dans lequel tu m’as laissé. Notre monde. Celui là même dont tu es parti sans laisser de traces.

Quelques jours après ton départ, après avoir crié ton nom à m’en briser les cordes vocales, et pleurer assez pour inonder la Terre entière, j’ai perdu ma voix.

Cette voix que tu me disais aimer, je l’ai perdue.

Comme dans un conte, je fus maudit par l’amour et perdis toute possibilité de prononcer encore ton nom, ton beau nom, mon Aziel.

Je chute, chute, chute, et la chute me parait infinie. Je suis Alice, mais où est le lapin blanc ? Je chute, mais n’aperçois pas le pays des merveilles. Je suis Blanche neige qui attend son prince. Je serai bientôt Juliette mourante d’amour.

« -Chris….Chriiiiiis !!!! »

Oh, mon dieu.  Est-ce vraiment toi qui m’appelle, criant à en user tes poumons ?

Je tends la main, mais il est trop tard.

« A…ziel… »

J’aurais au moins prononcé ton nom une dernière fois. J’ai envie de te dire de ne pas pleurer, mais tu ne m’entendrais pas. Je veux voir ton beau sourire une dernière fois, mais je ne peux pas.

« -Je t’aime !! »

Je sais. Je sais. Je sais, mon prince.

Merci d’être venu me chercher. Et même si tu es arrivé trop tard, j’aimerais pouvoir te dire à quel point j’étais heureux de t’avoir vu une dernière fois.

Le sol arrive enfin. Les ténèbres m’engloutissent tout entier. Mais je suis tellement heureux.

Je ne sens pas mes os brisés, le sang qui s’écoule sous moi, non, je ne sens rien de tout ça. J’entends seulement ta voix m’appeler.

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Voilà, ça fait très longtemps que j’avais pas posté, mais malheureusement rien de bien nouveau dans mes textes (la preuve, celui-ci date du début d’année si je me souviens bien). Désolé, je suis un peu à court d’inspiration en ce moment….

Pas beaucoup d’originalité donc, je reste un peu sur le même thème (oui, j’aime les trucs tristes comme ça, même si ma façon d’écrire ne le rend pas bien triste non plus -_-).

Sinon, il n’a jamais eu de titre comme c’était un truc écrit comme ça un jour, donc je suis totalement ouverte aux propositions! x)

Donc tout de même j’espère que vous avez apprécié, et je vous serai reconnaissante d’un petit com ;3

6 Responses to OS sans titre

  1. cette fois c’est le bon ^^ lol
    j’aime beaucoup ce petit OS rempli de douleur et très bien écrit ! On en ressent presque les émotions des personnages =) c’est touchant !
    merci pour cet OS plein de sensibilité =)

    bonne continuation ! j’espère que tu surmontera ton “syndrôme de la page blanche” =)
    bises

  2. yunnari says:

    Je crois que je vais pleurée ! Un tellement beau récit, quand j’ai lu ce texte, j’ai frissonné :) Douleur, et amour, wahou, c’est que j’en perdrai les mots tellement je suis scotchée :3 Merci pour ce magnifique OS et j’attends avec hâte que tu écrives d’autre histoires :D

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